Aujourd’hui, en travaillant sur mon tirage de guidance personnelle quotidien, j’ai reçu un message important qu’il m’a été recommandé de transmettre publiquement. Mon talent personnel pour l’écriture a été mis à mal dans mon enfance et c’est une belle opportunité pour moi de partager mon expérience avec vous, lecteur, tout en me permettant de guérir cette blessure.
Le message du tirage se traduit ainsi dans mon journal divinatoire : “Dans la communication écrite un poids me pèse et limite mon expression. Une ouverture se fait pourtant malgré moi dans mon jardin secret. Ma bonne étoile me guide avec fidélité, afin de traverser le voile de mes peurs.
Mon guide m’appelle à rendre publique certains de mes écrits personnels. La lourdeur de mon passé m’empêche de voir clairement l’opportunité de guérison qui se présente à moi. En reconnaissant l’ombre projetée sur mes expériences passées, je mets la lumière sur un traumatisme afin de le guérir.”
Lors de ce tirage, plusieurs images me sont venues à l’esprit, notamment celle de mes récentes vacances et la honte qui à surgit soudainement lors d’un échange par sms et la crainte d’être rejetée, jugée ou moquée pour avoir envoyé un message contenant une erreur.
Je me suis rendu compte que ce sentiment de honte est une forme de punition que je m’impose de façon à toujours avoir l’air parfaite, pour me protéger des jugements que j’ai internalisés lorsque j’étais encore une enfant en pleine croissance.
Le message qui ressort de cette analyse, c’est que l’erreur est humaine et que j’ai parfois tendance à oublier que mes fautes apparentes peuvent toujours être corriger avec amour et compassion. Je me suis rendu compte d'un blocage profond, lié à mon éducation qui me fait craindre de publier mes écrits et de m’exprimer dans ma vie quotidienne.
Lorsque je publie sur ce blog, ça me renvoi à mon enfance, lorsque je rendais mes devoirs aux professeurs et que j’attendais leur jugement pour savoir quelles étaient mes fautes. Aujourd’hui, je réalise que, pour moi, voir quelqu’un réécrire par-dessus mon travail est une forme d’attaque personnelle, qui m’a appris que quand quelqu’un m'indique que j’ai commis une erreur, je suis en danger.
Les racines de la dynamique de codépendance et de perfectionnisme se révèlent ici de manière flagrante : ne pouvant pas contrôler la façon dont chaque individu comprend à sa façon les règles et leurs attentes, j’ai choisi de m’adapter aux attentes de tous mes professeurs pour survivre, plutôt que d’exprimer mes besoins et d’être ainsi soutenue comme je l’aurai mérité.
Aujourd’hui, je comprends que ces personnes sont et étaient déjà à l’époque, des individus à part entière qui m’ont transmis non seulement leur savoir concernant certains sujets, mais également leur façon de voir le monde et de vivre dans ce qu’ils ont compris de leur propre expérience humaine.
En tant qu’adulte aujourd’hui et en tant que guide/formateur en divination, je me rends compte que l’autorégulation et l’observation sont des clefs fondamentales d’un apprentissage équilibré, afin de permettre à chaque étudiant de découvrir ses capacités et son identité, tout en me gardant de projeter mes propres attentes sur eux.
L’erreur est humaine et elle peut être corrigée, tant que l’on sait la recevoir avec amour et compassion, clarté de conscience et bienveillance.
L'erreur est humaine. © 2024 by Anne-Lise Pollet is licensed under CC BY-NC 4.0